L'ENCYCLOPÉDIE DES SORCIERS ET DE LA SORCELLERIE Numero2
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L'ENCYCLOPÉDIE DES SORCIERS ET DE LA SORCELLERIE Numero2
Encyclopedia Of Witches & Witchcraft » de R.E Guiley
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A
L'Ambre
L'Ambre
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- Résine fossile de couleur jaune doré ayant des propriétés électrostatiques très prisées depuis la préhistoire et utilisée pour se protéger de la sorcellerie et des poisons.
Il n'y a que la perle dont l'usage en bijouterie et dans la composition des amulettes soit antérieure à celui de l'ambre. Celui-ci servit d'ailleurs de monnaie d'échange chez les phéniciens. Les romains l'utilisaient pour soigner les maux de têtes, les maux de gorges et considéraient qu'il n'y avait pas plus puissant qu'un phallus d'ambre pour éloigner le mauvais oeil.
L'ambre est également considéré comme un porte-bonheur et une amulette pour conserver la santé. Il est également connu pour aider les femmes qui accouchent, pour éviter les coups de chaleur, combattre les baisses de vision, les problèmes d'oreilles et tout un tas de problèmes intestinaux et rénaux.
L'ambre noir (plus connu sous le nom de jais) a des propriétés similaires. En Islande, l'on s'en sert comme amulette de protection. Dans l'Europe médiévale, il était brûlé pour éloigner les esprits malfaisants.
B
1 Benandanti
2 Bloodstone
3 Bouteilles de Sorcière
1 Benandanti
2 Bloodstone
3 Bouteilles de Sorcière
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C'est ainsi que l'on appelle les participants d'un ancien culte agraire dont certaines traditions persistaient encore dans le nord de l'Italie et qui finirent par attirer l'attention de l'Inquisition à la fin du XVI ème siècle, notamment à cause de l'existence de combats nocturnes contre des sorciers et des sorcières afin d'assurer la fertilité des cultures et des troupeaux. Le terme benandanti signifie "bon marcheur". Ce culte fleurit dans le Friùl, une région isolée du nord de l'Italie où les cultures italiennes, germaniques et slaves se rencontrèrent et se mélangèrent. Les benandanti comprenaient des hommes et des femmes qui étaient "né coiffé" c'est-à-dire dont la membrane amniotique recouvrait une partie du corps, spécialement la tête. Ce n’était pas uniquement un signe de « benandanti » mais aussi celui d’immenses facultés de guérison des mauvais sorts, et du pouvoir de voir les sorcières. Certains benandanti conservaient leur coiffe et la portait autour de leur cou comme une amulette.
Ces hommes et ces femmes étaient forcés de servir leurs villages pendant le Ember Day, les changements de saisons marqués par les solstices et les équinoxes. A minuit, généralement un jeudi mais cela pouvait parfois être un vendredi ou un samedi, ils étaient invoqués, soit à l’aide de tambours soit, selon la tradition, par des anges. Si pour une raison ou pour une autre ils ne parvenaient pas à répondre assez rapidement à l’appel, ils risquaient d’être passés à tabac. Au moment où ils quittaient leurs corps, leurs esprits prenaient l’apparence de papillons, de souris, de chats, ou encore de lièvres. Il se rendaient ensuite au centre de la terre, dans la vallée de Josaphat [NdT : la vallée où selon la bible aura lieu le jugement dernier] où il affrontaient l’armée des Sorcières, également sous une forme astral. Les benandanti étaient armés de queues de fenouil, plante connue pour ses vertus curatives. Les Sorcières elles, étaient armées de queue de sorgho, une sorte de millet dont le rôle peut s’apparenter à celui du balai.
Pendant plusieurs heures, les armées d’esprits s’engageaient dans un combat féroce, chacun attaquant l’autre avec sa queue. Si les benandanti remportaient la victoire, les récoltes de l’année seraient abondantes. Si au contraire c’était les Sorcières qui gagnaient, cela annonçait une période de disette, de peste et de misère. Après « La partie » comme le combat était surnommé, les benandanti et les sorcières passaient de maisons en maisons à la recherche d’eau pure à boire. Si ils n’en trouvaient pas, les sorcières rentraient dans les celliers renverser les tonneaux, ou en buvaient le vin avant d’uriner dedans.
C'est au chant du coq que les esprits devaient retourner dans leurs corps. Si il ne le faisaient pas, ou bien si leur corps s’étaient retournés sur le ventre durant leurs absences, ils couraient le risque de ne pas pouvoir réintégrer leur enveloppe corporelle. Leur esprit était condamné à errer sur terre jusqu’au jour où leur mort aurait dû survenir.
Les origines de ce culte sont inconnues mais il est probablement très ancien. Le voyage astral et les luttes d'esprits sous des traits animals sont de nature chamanique. Le Benandanti pourrait être un rejeton du culte de Diane, connu en Italie depuis la fin du XIVème siècle. Les adeptes de Diane célébraient des sabbats de manières tout à fait calme et pacifique que l'Eglise n’associa à des rituels diaboliques que bien plus tard. Si les rites des benandanti n’avaient aucune ressemblance avec ceux des cultes dianiques, tous deux étaient en lien avec les récoltes, et le but recherché était identique. Les benandanti se considéraient eux même comme des soldats du bien, préservant les récoltes et protégeant leurs villages de la malveillance des sorcières. Ce culte persista en dépit des diverses mesures magiques et spirituelles prises par l’église dans le même but, comme l’aspersion d’eau bénite dans les champs, l’érection de croix, les processions et les prières pendant les rogations [NdT : Le jour de la saint Marc et les trois jour précédant l’Ascension] Apparemment, les benandanti crurent leur méthode plus efficace.
Bien que païen à la base, ce culte acquis des éléments chrétiens à la fin du XVIème siècle. Les benandanti se mirent au service de Dieu et du Christ en combattant les envoyés du diable.
Ils attirèrent l’attention de l’Eglise en 1575, lorsqu’un prêtre de Brazzano entendit des rumeurs au sujet d’un homme de Cividale, Paolo Gasparutto, qui pouvait soigner les personnes ensorcelées et qui « vagabondait la nuit en compagnie des sorcières et des gobelins ». Convoqué et interrogé par le prêtre, Gasparutto révéla les sorties qui avait lieu au Ember Day, ajoutant qu’en plus des combats, ils dansaient et chevauchaient des animaux. Comme aux yeux du prêtre, ces célébrations ressemblaient tristement aux sabbats des sorcières, il décida donc de convoquer les Inquisiteurs.
Divers interrogatoires et enquêtes furent menés dans la région de 1575 à 1664. L’Inquisition mis tout en œuvre pour associer les benandanti aux sorcières et leur faire avouer qu’ils participaient à leurs sabbats (dont il est dit qu’il avait lieu tous les jeudi soir, et non uniquement durant le Ember Day) et avaient abjuré le Christ pour donner leur âme au Diable.
Dans leurs grande majorité, les benandanti s’opposèrent aux efforts des Inquisiteurs, insistant sur le fait qu’être benandanti n’empêchait ni d’aller à l’église régulièrement ni les prières chrétiennes. Ils ajoutèrent qu’ils avaient été forcés de devenir benandanti parce qu’ils étaient nés coiffé. Initiés au moment de la maturité, ils prenaient dix ou vingt ans de « service » avant d’être relevé de leurs obligations. Quelques benandanti prétendirent être sortis lors de chaque Ember Day, tandis que les autres avouèrent n’être sortis qu’une seule fois en quelques années. Selon d’autres encore, ils n’étaient appelés que dans le cas où les sorcières "faisaient le mal".
Certains savaient lesquels étaient des benandanti et lesquels étaient des sorcières, tandis que d’autres ne les reconnaissaient que sous formes spectrales. La plupart refusèrent de livrer les noms des autres benandanti et les détails des combats par peur de représailles. Toutefois, cela n’empêchait pas les Inquisiteurs de découvrir l’identité des membres des deux camps.
Le voyage hors du corps était l’un des aspects de ces tournées nocturnes qui laissait perplexe les inquisiteurs. Vers la fin du XVIème siècle, Inquisiteurs et démonologues commencèrent à s’opposer sur l’existence réelle de sabbats de sorcières, qui pourraient n’être que des hallucinations. Les benandanti insistèrent cependant sur le fait que leurs combats d’esprits étaient réels, qu’ils pouvaient bel et bien laisser leur enveloppe corporelle, s’en aller combattre sous formes d’esprits et prendre ensuite un aspect animal. Toujours selon eux, ils ne ressentaient aucune souffrance durant le combat. D’après leurs dires, ils quittaient leur corps après se l’être frotté avec du baume ou de l’huile tandis que les autres tombaient en syncope dans un état proche de la catalepsie. Ce qui se passait par la suite, les paysans étaient incapables de l’expliquer. Une description du voyage astral vers la vallée de Josaphat, réalisée en 1591 par Menechino della Nota sous forme de rêve dans le but d’échapper aux inquisiteurs, est relatée dans Night Battles par Carlo Ginzburg :
« J’avais l’impression que nous étions là tous ensemble, comme dans un brouillard mais nous ne pouvions nous reconnaître les uns les autres, cela donnait l’impression de se déplacer à travers les airs comme de la fumée et que nous traversions l’eau comme de la fumée… et tout le monde retourna à bon port comme de la fumée… »
Aucun inquisiteur n’acceptait que l’âme puisse laisser le corps et le réintégrer alors que l’on était en vie. Que les benandanti revêtent l’apparence d’animaux menait les inquisiteurs à croire qu’ils commençaient par revêtir physiquement cette apparence animale et tentaient d’asseoir la supériorité du Diable. Jusqu’à l’inquisition de l’Eglise, l’on ne connaissait que très peu de choses au sujet des benandanti, même dans leurs propres villages. Ceux qui étaient connus pour rompre les sorts et leur don de guérison étaient très recherchés. L’attention de la population combinée aux efforts persistants de l’église à allier Benandanti et Sorcellerie, mena finalement à accroître l’association des benandanti avec les sorcières. En 1623 l’église obtint d’eux l’aveu de leurs participations aux sabbats des sorcières. Cela ouvrit la voie à d’autres confessions accablantes de pactes avec le Diable, de rejet de la croix, de vampirisme et d’abjuration de la foi chrétienne. Ce qui avait été jadis un simple rite agraire se transforma en rite diabolique
En dépit de son succès, l'Eglise mit peu d'ardeur à persécuter les benandanti. Bien des procès ne furent jamais conclus et la torture ne fût pas utilisée. Les châtiments, lorsqu'ils étaient appliqués, étaient peu sévères –peines de prison ou bannissement. Apparemment ce ne fut que lorsque le scepticisme envers le surnaturel et la sorcellerie gagna l’Europe que les benandanti furent connus. Le dernier grand procès pour Benandanti survint en 1664. Il y eu encore quelques tentatives d’inquisitions à la fin des années 1600 mais les procès furent abandonnés.
Re: L'ENCYCLOPÉDIE DES SORCIERS ET DE LA SORCELLERIE Numero2
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- NdT : La traduction française habituelle pour Bloodstone est héliotrope. Toutefois, dans ce texte, bloodstone (pierre de sang) semble être un terme pouvant faire référence à des pierres autres que l'héliotrope. Pour cette raison, j'ai préférée conserver le terme anglais. Cependant, une personne ayant lue ma traduction m'a suggérée que Bloodstone pouvait être traduite en français sous le nom de Jaspe Sanguin, traduction qui me semble tout à fait cohérente.
C'est une variété de pierre semi-précieuse ayant des propriétés magiques et curatives. La plus connue est sans doute le jaspe vert, avec ses veines rouges. (NdT : Cette description est celle de l'héliotrope, le jaspe vert pourrait-il être un autre nom de cette pierre?)utilisée dans divers rituels et charmes par les sorcières et les guérisseurs. Cette pierre avait la réputation d'exaucer les voeux de son possesseur. En outre, elle permet de conserver la santé, apaise, éloigne les démons nocturnes (comme les Lamies) et protège des déceptions.
Elle est également utilisée dans la divination comme avertissement de catastrophe naturelle comme les tremblements de terre, les ouragans ou les raz-de-marée. Sous forme de poudre, elle fût utilisée de maintes façons au cours de l'histoire, notamment par les femmes afin de favoriser la conception et la lactation. Le terme Bloodstone fait également référence au corail et au marbre rouge, au jaspe rouge, à la cornaline, à l'agate rouge et à l'héliotrope.
Dans l'ancienne Egypte, on associait le jaspe rouge au sang d'Isis. Les Grecs Anciens croyait que la bloodstone était tombée des cieux et qu'elle avait le pouvoir de stopper les hémorragies internes et externes. En Europe, spécialement dans le bassin méditerranéen, la bloodstone a longtemps été considérée comme un moyen de protection contre le mauvais oeil.
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- Dans les magies du folklore, c’est un charme utilisé pour se protéger des esprits malveillants, des attaques magiques et neutraliser les sorts jetés par les sorcières. Les bouteilles de sorcière étaient répandues dans l’Angleterre Elisabéthaine, spécialement dans l’Est Anglia, où les superstitions et les croyances concernant les sorcières était très fortes, si bien que leurs usages ont perduré même à l’époque moderne. Traditionnellement, la bouteille de sorcière était une petite fiole de trois inches de hauteur [NdT : un peu moins d’une dizaine de centimètre] enverre bleu ou verdâtre. Certaines étaient plus grandes et de formes rondes, et mesuraient jusqu’à neuf inches de hauteur [NdT : presque 25 cm de haut]; celles-ci étaient appelées des Greybeards ou encore Bellarmines. Bellarmines était à la base un inquisiteur catholique qui persécutait les protestants et que ses victimes avaient surnommé « le Démon ».
Les Greybeards et les Bellarmines étaient en grès brun ou gris, vernissées avec du sel et ornée de visages barbus. L’on croyait en effet que la présence de ces deux ingrédients faisait fuir le mal.
Ces bouteilles faisaient l’objet d’une préparation magique réalisée par une sorcière ou un rebouteux/se qui la remplissait avec l’urine de la victime, des cheveux ou des rognures d’ongles, ou encore des fils rouges provenant de « pièges à lutins ». Lorsque la bouteille était enterrée sous l’âtre de la maison ou sous le seuil, le sort était rompu et la sorcière censée souffrir mille maux. Quelques fois, la bouteille était jetée au feu, quand elle explosait, le sort se brisait et la sorcière censée être tuée. Si de l’urine était employée comme contre-charme, alors la sorcière se retrouvait incapable d’uriner, se retrouvant ainsi victime de son maléfice. Les bouteilles de sorcière étaient surtout utilisées pour annuler des mauvais sorts.
Ces bouteilles étaient accrochées au coin du feu comme charmes empêchant les sorcières d’atterrir et d’entrer dans la maison. Elles étaient aussi accrochées près des portes et des fenêtres, emplâtrées dans le mur au dessus des linteaux de portes pour en protéger le seuil. Les commerces, les chemins de fer, les ponts et les autres constructions étaient souvent pourvus de bouteilles de sorcières comme moyen de prévention contre les coups du sorts, le mauvais œil et les catastrophes.
Dans son livre Sadducimus Triumphatus or Full and Plain Evidence Concerning Witches and Apparitions (1681), Joseph Glanvil décrit les méthodes de fabrication d’une bouteille de sorcière. D’après lui, la femme de William Brearly, un pasteur et membre du Christ’s College de Cambridge, tomba malade quand le couple prit pension dans le comté du Suffolk. Elle était hantée par la vision d’une apparition prenant la forme d’un oiseau. Un guérisseur prescrivit une bouteille de sorcière contenant son urine, des épingles, des aiguilles et des rognures d’ongles. La bouteille fut fermée et placée à coté du feu. Le mal partit, et à ce qu’il paraît, le sorcier qui l’avait envoûté mourût.
Le grand rebouteux anglais James Murrell était célèbre pour ses bouteilles de sorcière. Certaines étaient même faites en acier. Selon la tradition, le forgeron du coin eu de telles difficultés à forger la première bouteille en fer pour Murrell que celui-ci dû réciter un charme afin de parvenir à la forgée. Une autre anecdote raconte qu’un garçon se servit de cette première bouteille pour fabriquer de la bière sans savoir à quoi elle servait. Quand il apprit que c’était une bouteille de sorcière, il rentra chez lui tellement terrorisé qu’il en mourût.
Comme Murrell conseillait souvent à ses clients de faire chauffer ses bouteilles de sorcière dans le feu, le forgeron décida de creuser une petite ouverture au sommet de la bouteille afin que la vapeur puisse s’échapper et que la bouteille ne puisse pas exploser et blesser mortellement les pauvres gens. La vapeur sifflante évoqua à Murrell les esprits des sorcières qui luttaient en s’échappant de la bouteille.
Voici un exemple typique de l’action d’une bouteille de sorcière fabriqué par Murrell, autour des années 1850 : Une jeune femme découvrit dans une grange une vieille Gitane en train de boire la bière laissé par les moissonneurs. Quand elle ordonna à la vieille femme de sortir, celle-ci la maudit. Presque immédiatement, la fille commença à avoir des crises de démences, se prenant alternativement pour un chien ou un chat.
Sa famille consulta Murrell, qui prépara une bouteille de sorcière contenant l’urine de la jeune fille, du sang, des herbes et des épingles. La bouteille fût mise au feu dans une chambre que l’on avait obscurcie, toutes portes closes. La famille avait été avertie de l’obligation de garder le silence, sans quoi le contre-sort ne fonctionnerait pas. Bientôt des bruits de pas se firent entendre derrière la porte, suivit de coups furieux. Une voix de femme disait "Pour l’amour de Dieu, arrêtez, vous êtes en train de me tuer". Instantanément, la bouteille de sorcière explosa, la voix mourût et la jeune fille recouvra ses forces. Au matin, le corps de la vieille gitane fût découvert gravement brûlé sur une route à trois milles de là.
C
1 Cône de Pouvoir
2 Le Cornu
3 Scott Cunningham
1 Cône de Pouvoir
2 Le Cornu
3 Scott Cunningham
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- Dans la sorcellerie contemporaine, le terme de cône de pouvoir désigne une manière de désigner la concentration et la direction d’une spirale d’énergie psychique au cours des célébrations et des rituels. Gerald Gardner décrit le cône de pouvoir comme issu de l’Ancienne Tradition des sorcières, il est plus probable qu’il en emprunta le concept aux multiples sources qu’il utilisa pour construire ses rituels et son livre des ombres. La concentration d’énergies psychiques est inséparable de la pratique de la magie, et un certain nombre de méthodes ont été employées depuis les temps anciens.
Selon Gardner, les sorcières invoquent le cône de pouvoir en dansant en cercle autour d’un feu ou d’une chandelle, puis elles se tiennent par les mains et se précipitent vers le feu en criant, jusqu’à épuisement ou bien jusqu’à ce que l’une d’elles s’évanouisse, signe que l’énergie a été complètement expulsée. Les sorcières contemporaines utilisent une variante de cette méthode : elles chantent et dansent en tournant en rond autour d’un cercle, en augmentant le tempo. Elles sont parfois accompagnées par un tambour et/ou emploient la visualisation, en visualisant l’énergie remonter le long de la colonne vertébrale, depuis le chakra racine jusqu’au chakra frontal. L’énergie projetée stagne au dessus du groupe en formant un cône, il est parfois visible pour ceux qui en ont la capacité. L’énergie est contrôlée par la grande prêtresse ou le grand prêtre qui détermine à quel moment tout le groupe doit s’arrêter en même temps pour une efficacité optimale.
La forme du cône à une signification particulière pour les sorcières. Dans certaines régions de la Syrie, le cône était l’emblème d’Astarté, déesse phénicienne de la fertilité, de la maternité et de la guerre. Les chapeaux de forme conique sont traditionnellement associés aux magiciens et aux sorcières dans les légendes et le folklore. Le cône est ici associé avec le cercle, qui symbolise le soleil, mais aussi l’unité, l’éternité et le cycle des renaissances. Avec le triangle associé avec les éléments et les pyramides, ils représentent l’ascension spirituelle de toutes choses. Le triangle représente également le nombre trois, signe de l’énergie créatrice et associée à la triple déesse.
Toujours d’après Gardner, pendant la seconde guerre mondiale, des sorcières britanniques utilisèrent les cônes de pouvoir durant des rituels pour maudire Hitler et l’empêcher d’envahir le pays. Le rituel aurait eu lieu pour Lammas, en août 1940 à New Forest (NdT : une zone rurale située au sud-ouest du Hampshire), et il réunit des centaines de sorcières, dont la vieille Dorothy Clutterbuck. Un autre rituel eu lieu, mais cette fois dans la forêt de Ashdown (NdT : Cette forêt est située dans le Sussex, au sud-est de l’Angleterre). Ce rituel était un canular, mis en scène pour berner Hitler. Gardner n’y participa pas.
Re: L'ENCYCLOPÉDIE DES SORCIERS ET DE LA SORCELLERIE Numero2
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Dans le paganisme et la sorcellerie contemporaine, le consort de la Déesse et représentant du principe mâle d’une déité suprême. Le Dieu Cornu est le seigneur des Bois, de la chasse et des animaux. Il est aussi le Seigneur de la Vie, de la Mort et du monde souterrain. Il est le soleil autour de la déesse lune. Le Cornu et la Déesse se succèdent alternativement dans le règne dans le cycle fertile de la « naissance / mort / renaissance. » Le Dieu Cornu naît au solstice d’hiver, s’unit à Déesse à Beltaine (1er mai) et meurt au solstice d’été. Sa mort est un sacrifice à la vie.
Les origines du Dieu Cornu remontent peut-être à l’époque du Paléolithique comme en témoigne la découverte d’une grotte ritualiste ornée de peintures à la Caverne des Trois Frères dans l’Ariège. L’une de ces figures représentant peut-être un cerf se tenant debout sur ses pattes arrière ou un homme revêtu d’une peau de cerf en train d’éxécuter une danse.Le fait de se vêtir de la peau d’un animal durant des rituels pour assurer sa réussite et l’acquisition des capacités de l’animal a été pratiqué en Europe durant des millénaires.
Parmi les déités et les êtres associés au Cornu, on retrouve Cernunnos, le dieu celte de la fertilité animale et des mondes souterrain, Herne le chasseur, son pendant britannique, Pan, le dieu grec des bois ; Janus, dieu romain des commencements favorables, qui a deux visages représentants la jeunesse et la vieillesse, la vie et la mort. Tammuz et Damuzi, les fils, amant et consorts d’Ishtar et Inanna. Osiris, seigneur égyptien des mondes du dessous, Dionysos, le dieu grec de la végétation et du vin, dont le culte comportait des rites de démembrement et de résurrection, le Green Man, seigneur de la végétation et des bois.
Les cornes du Dieu Cornu sont associées à son règne végétal, avec le taureau et le bélier, animal consort de la Déesse. Les cornes symbolisent également le croissant lunaire, qui est le symbole de la Déesse et représente l’accroissement de la fertilité comme de toutes choses. Les représentations du Cornu peuvent le représenter sou des traits moitié humains moitié animal, comme l’ont été moitié et Pan.
Sauf dans l’esprit de confusion des Chrétiens, il n’y a aucun point commun entre le Cornu et le Diable.
Bien des traditions contemporaines privilégient la Déesse, bien que le Cornu soit considéré comme aussi important dans les polarités féminines et masculines. Il est vénéré dans des rites dans lesquels il est personnifié par le Grand Prêtre, qui revêt parfois une coiffe ornée de ramures. Le Dieu Cornu représente la sexualité, la vitalité, la chasse, mais raisonnée et puissante sans excès ou débordement. Il est doux, tendre et pleins de compassion sans être efféminé.
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- (1956-1993)
Wiccan et auteur de très nombreux ouvrages. Expert en magie naturelle, plus connu pour ses livres sur l’herbalisme, les pouvoirs de la terre, les cristaux et l’ouvrage The Truth About Witchcraft (NdT : La vérité sur la Sorcellerie, non traduit en français). Il naquit le 27 juin 1956 à Royal Oak dans le Michigan mais vécu à San Diego, en Californie, de 1961 jusqu’à sa mort, en 1993. Il commença à pratiquer la wicca en 1971. Ecrivain à temps plein, il rédigea plus de trente ouvrages, fictionnel ou non, et écrivit plusieurs scriptes pour des cassettes vidéo sur l’occulte.
Cunningham découvrit l’Art en 1971 par l’intermédiaire d’un livre que sa mère avait acheté, Le Surnaturel, de Douglas Hill et Pat Williams. Cunningham s’intéressa très tôt aux plantes, aux minéraux et à d’autres éléments naturels, et le livre en question piqua sa curiosité. Lors de sa lecture, il fût particulièrement fasciné par les descriptions des gestes de la main que font les italiens pour éloigner le mauvais œil.
Les jours qui suivirent cette lecture furent marqués par deux incidents qui allaient encore accentuer son intérêt pour la Sorcellerie : un film sur la Magie diffusé à la télévision, et une de ses camarades de classe qui lui proposa de rejoindre un petit groupe d’étude de la magie et de l’occulte. La rencontre eu lieu pendant un cours de théâtre, et tandis que deux personnes (Ndt : le texte original dit seulement « the two began talking » sans préciser qui sont les deux personnes dont il est question. Des membres du groupe ? Des camarades de classe ? Des professeurs ?) commencèrent à parler, Scott Cunningham fit machinalement les gestes appropriés pour chasser le mauvais œil. Sa camarade les reconnus et lui demanda « Est-ce que tu es un sorcier ? » « Non, mais je voudrais bien en être un » lui répondit Cunningham. C’est de cette manière que sa camarade l’introduisit dans la Wicca.
Apprendre la magie décupla ses intérêts pour les pouvoirs de la nature. Cunningham fût initié dans plusieurs covens de traditions variées mais il optait éventuellement pour une pratique en solitaire.
En 1974 il s’inscrivit à l’université d’Etat de San Diego et étudia les techniques d’écriture, dans l’intention de devenir écrivain, comme son père, Chet, qui écrivit plus de 170 ouvrages, de la fiction comme de la non-fiction. Il écrivit des articles sur le commerce des camions et des automobiles et des publicités en free-lance. Après deux années de facultés, réalisant qu’il gagnait plus avec ses droits d’auteur que beaucoup de ses professeurs, il décida de quitter la fac et de devenir écrivain à plein temps.
Magical Herbalism est le premier livre qu’il écrivit, bien que ce ne fût pas le premier à être publié. Son second livre Shadow Of Love un roman d’amour à l’ambiance égyptienne est publié en 1980. Magical Herbalism est publié juste après, en 1982. Entre 1980 et 1987 Cunningham publiera 21 romans, de genres variés, 6 ouvrages non-fictionnel sur l’occulte et une plaquette, également non-fictionnelle. Outre Magical Herbalism, ses publications comprennent : Earth Power : Technique Of Natural Magic (1983), Cunningham’s Encyclopedia Of Magical Herbs (1985), The Magic Of Incense, Oils and Brews (1987), The Magical Household (1987, en collaboration avec David Harrigton) et Cunningham’s Encyclopedia Of Crystal, Gems and Metal Magic (1987).
C’est de manière anonyme que Cunningham écrivit The truth about Witchcraft dans lequel il est question des magies du folklore aussi bien que de la religion Wicca. Une version plus détaillée de ce livre fût publiée en 1988 sous le titre Wicca : A Guide For Solitary Practitionner. (NdT : Traduite en français sous le titre déplorable de : Wicca, Magie Blanche et Art de vivre). Il écrivit encore The Magic Of The Food, un livre sur les propriétés magiques de la nourriture.
Scott Cunningham faisait des lectures à travers le pays et faisait occasionnellement des apparitions dans les médias en faveur de l’Art. De son point de vue, la Wicca était une religion moderne, créée au XX ème siècle. Bien que la Wicca incorpore des éléments des folklores païens, elle n’est pas la continuation des anciennes religions païennes. Cunningham disait que la Wicca devait être libérée de ses attaches quasi-historiques et mythologiques pour être présentée au gens comme une religion moderne issue de concepts primitifs. « Le but de la Wicca est de faciliter le contact humain avec la Déesse et le Dieu. Les différences entre les traditions, sont insignifiantes et lénifiantes » soutenait-il,
Comme beaucoup d’autres personnes de l’Art, Cunningham croyait en la réincarnation, mais il disait que bien des gens accordent trop d’importance à explorer leurs vies passées. Il disait que seul le présent compte, et que l’attention de chacun doit être accordée à ce qui se passe ici et maintenant.
F
Le Fer
Le Fer
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- Le fer joue un rôle curieux dans la magie, la sorcellerie et le surnaturel. Dans le folklore du monde entier, le fer est reconnu comme étant l'un des meilleurs charmes contre les sorcières, les rebouteux, les démons et autres esprits malveillants. En Europe, le folklore relate que les sorcières ne peuvent passer au-dessus d'un amas de fer, et brûler un couteau en dessous du seuil d'une maison interdira aux sorcières d'y rentrer.
Selon certaines légendes locales, le fer fût utilisé pour protéger des villages entiers. En Inde, le fer est censé dégoûter les djinns et les esprits. En Ecosse, Irlande et en Europe, le fer maintient à distance les fées malveillantes (NdT : Unseelie). Dans certains endroits, ce sont les fantômes et les esprits errants que le fer éloigne.
En dépit de ces croyances, les sorciers et sorcières ont utilisé du fer pour leur chaudron et leurs ustensiles tout au long de l'histoire, et ce sans effets néfaste. De la même manière, ce métal semble ne pas avoir d'effet sur certains esprits et fantômes, si l'on en juge par la légende des chaînes cliquetantes qu'ils traînent avec eux dans les couloirs des châteaux.
Dans d'autres cultures, le fer était considéré comme sacré. Les anciens Babyloniens, Egyptiens et Aztèques croyaient qu'il provenait du ciel, peut-être parce que les météorites contiennent une part de fer et d'autres métaux.
Au contraire, dans la Grèce et la Rome Antique, le fer était interdit à l'intérieur des temples et son usage aux prêtres et des prêtresses. Les anciens Saxons ne plantaient pas de baguettes runiques faites en fer dans les cimetières car ils craignaient que celui n'effraie les esprits des disparus.
Le fer a été un métal populaire pour les amulettes destinées à protéger du danger, du mauvais sort et du mauvais oeil aussi bien que pour éloigner les sorcières et les esprits malveillants. Les babyloniens et les assyriens portaient des amulettes en fer afin que celle-ci améliore leur virilité; les femmes elles, se massaient avec de la poudre de fer dans le but d'attirer les hommes.
Les anciens Egyptiens inséraient des amulettes de fer dans les bandelettes de lin entourant les momies afin d'invoquer la protection de l'oeil d'Horus.
Dans certaines régions de Birmanie, les hommes qui parcouraient les rivières portaient toujours sur eux une pyrite de fer, destinée à les protéger des crocodiles.
Le célèbre magnétiste du XVIIIème siècle, Franz Anton Mesmer, utilisa du fer pour tenter de soigner certaines maladies. Les patients s'asseyaient dans une baignoire remplie d'eau et de limaille de fer et des tiges en fer qui dépassaient. Mesmer croyait que le fer pouvait ainsi conduire ce qu'il appelait le magnétisme animal, c'est è dire l'énergie vitale qui était contenue dans chaque corps humain.
Re: L'ENCYCLOPÉDIE DES SORCIERS ET DE LA SORCELLERIE Numero2
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Mandragore
Mandragore
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Plante vénéneuse vivace qui pousse dans la région méditerranée et qui est réputée pour ses puissantes propriétés magiques. La mandragore, qui fait partie de la famille de la Belladone, dégage une odeur forte et désagréable. Elle est hautement toxique, bien qu’entrant dans la composition de remèdes thérapeutiques et comme aphrodisiaque dans les philtres d’amour. Les propriétés magiques attribuées à la mandragore sont dues à la forme de sa racine, qui ressemble à un homme, une femme ou parfois à un phallus, et à la lueur phosphorescente que ses baies prennent à la lumière du petit matin. Les anciens arabes et les germains croyaient au pouvoir de la mandragora, une sorte d’esprit ressemblant à un petit homme imberbe qui habitait dans la plante.
Selon la tradition, la mandragore se dérobe à l’approche d’une personne, et la toucher peut être fatal. Quand elle est déracinée, elle hurle, suinte du sang et quiconque la touche meurt dans d’atroces souffrances. Un des procédés employés pour la cueillir en toute sécurité était de creuser tout autour de la racine, de dégager un petit bout de la racine, de l’attacher au cou d’un chien à l’aide d’une corde et de partir. Quand le chien essayait de suivre son maître, il déterrait donc la mandragore et mourrait à la place du maître. Sa mort donnait à la mandragore le pouvoir de protéger des démons. La racine était aussi reconnue pour ses aptitudes à prédire l’avenir, en secouant sa tête pendant qu’on lui posait des questions. [Ndt : selon les mouvements de la tête, on interprétait les réponses]
Dans la Grèce Antique, la mandragore était appelée l’herbe de Circé, du nom de la sorcière qui, à partir de sa racine, fit un philtre et s’en servit pour transformer les compagnons d’Ulysse en pourceaux. En Grèce et à Rome, elle était utilisée à des fins médicales, pour anesthésier avant les cautérisations et les opérations.
Les sorcières du Moyen Age allaient de nuit cueillir la racine sous les gibets, gibets où les criminels impénitent, qui faisaient le mal depuis leur naissance étaient censés avoir trépassés. La taille de la racine qui y poussait était proportionnelle aux pertes corporelles du cadavre. Selon la tradition chrétienne, les sorcières lavaient les racines dans le vin et l’enveloppait dans du velours et de la soie. Elle la nourrissait avec des hosties consacrées volées à l’Eglise pendant la communion, pratique qui plaçait les sorcières dans le camp du Diable.
La mandragore est réputée pour être un aphrodisiaque et accroître la fertilité. Elle est aussi connue sous le nom de « pomme d’amour ». Dans la Genèse, La femme de Jacob, Rachel, qui est stérile, mange une racine de mandragore afin de pouvoir concevoir Joseph. La mandragore est donnée aux femmes afin d’assurer une descendance masculine. Les arabes portaient la racine comme une amulette pour améliorer leur virilité.
S
1 Selenée
2 Sigils
1 Selenée
2 Sigils
1)
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Déesse grecque de la lune, Selenée est une femme aux ailes d’argent qui préside aux cieux nocturnes. Elle vogue sur son chariot tiré soit par des chevaux blanc aux ailes scintillantes, soit par des vaches ou des taureaux (dont les cornes représentent le croissant de lune). Parfois, elle chevauche un taureau, un cheval ou une mule. Dans la sorcellerie contemporaine, Selenée est, aux côtés d’Artémis et d’Hécate, un des aspects de la Triple Déesse.
Le rôle de Selenée dans la mythologie grecque est mineur. Généralement, elle est présentée comme la fille de Theia et d’Hélios, le dieu du soleil, et comme la sœur de Phoebus-Appollon, qui succéda à Helios en tant que déité solaire. D’autres noms donnés à Selenée incluent Phoebe et Menée, ce dernier faisant référence aux changements de forme de la lune durant le mois lunaire.[ndt : de là vient le mot menstruation]
Les grecs rendaient un culte à Selenée aux nouvelles et aux pleines lunes, croyant en son influence sur la fécondité de toutes les formes de vie sur terre. Durant la période hellénistique, l’on disait que Selenée (la lune) était le lieu de repos des âmes des morts.
Le mythe plus significatif au sujet de Selenée est celui de sa fascination pour son amant, Endymion, un sublime jeune homme tour à tour décrit sous les traits d’un berger, d’un chasseur ou d’un roi. Dans la version rapportée par Théocrite, un poète du IIIème siècle, Endymion était endormi sur le mont Latmos et Selenée, qui l’observait, tomba profondément amoureuse de sa beauté. Elle descendit du ciel et l’embrassa, le plongeant ainsi dans un sommeil éternel où il serait immortel, afin qu’elle puisse se rendre auprès de lui chaque nuit, pour l’éternité. Dans d’autres versions, Endymion s’éveille et tombe sous le charme de Selenée. Il supplie Zeus de lui accorder l’immortalité afin qu’il puisse continuer à aimer Selenée, et Zeus la lui accorde à condition qu’Endymion demeure à jamais endormis.
Sous son aspect de la Triple Déesse, Selenée représente la pleine lune, une période de sept jours commençant trois jours avant sa plénitude et finissant trois jours après, quand certains aspects de la magie sont à leur climax. C’est sous cet aspect que Selenée qui est invoquée dans le rituel du Drawning Down The Moon. Les sorcières l’invoquent parfois dans des rituels visant à trouver des solutions à leurs problèmes.
2)
- Spoiler:
- Dans la magie occidentale, ensemble de symboles liés entre eux destinés à symboliser un ensemble d’idées et par lequel l’esprit ou la divinité peut être invoqué et contrôlé. Le terme vient du latin sigilum qui signifie « sceau ». Le sigil à lui seul ne peut servir à invoquer un esprit mais sert de focus physique par le biais duquel le magicien parvient à l’état d’esprit désiré. Les sigils représentent les noms secrets des esprits et des déités, qui se révèlent eux-mêmes différemment à chaque praticien. Une fois qu’un esprit ou une déité à été invoqué par magie, il peut être contrôlé, si nécessaire, en exposant les sigils au feu ou en y enfonçant la pointe de l’épée magique. Les sigils peuvent représenter des notions complexes ou contenir l’essence même d’un sort.
Pour la sorcellerie contemporaine, le pentacle est le sigil le plus puissant. Les sigils sont aussi utilisé comme des logos identifiant des organisations. Un individu peut également adopter un sigil, comme des lettres runiques, à inscrire sur ses outils rituels. Ils peuvent également servir comme talismans, amulettes, ou support de méditation.
Les sigils peuvent être des formes géométriques, des signes astrologiques, des symboles alchimiques, des croix et autres signes en relation avec les dieux. Ils peuvent être crées par le biais de l’intuition, de l’inspiration et de méditations. Un sigil est énergisé dans un rituel comprenant des psalmodies et de la visualisation. Lorsqu’il est chargé, il est scellé pour accomplir son travail. Méditer sur un sigil est l’une des manières d’accéder à la connaissance intrasèque de ce que ce sigil représente sans forcément en avoir complètement conscience.
Table représentant les sigils des anges gouvernant les sept jours de la semaine avec leurs sceaux planétaires
T
Toad-Witch
Toad-Witch
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Dans le folklore anglais, c’est un genre particulier de sorcière auto initiée. Les Toad-Witch également nommé(e)s « Homme-crapaud » ou « Femmes-crapaud » étaient puissants et craints, notamment en raison de leurs capacités à tout épier et à jeter le mauvais œil. Les Toad-Witch avaient pouvoir sur les chevaux, les cochons, les hommes ayant pouvoir sur les femmes et réciproquement. Etre une Toad-Witch était dangereux, l’on encourait le risque de devenir fou petit à petit, à cause des immenses pouvoirs surnaturels, et de mourir de mort violente.
Des récits sur les Toad-Witch ont été transmis à travers la tradition oral, et furent publiés en Angleterre à l’orée du XXème siècle. Dans sa chronique parue en 1901, Tillez Baldrey of Huntingtoft, une Toad Witch auto-proclamée raconta comment elle avait acquis ses pouvoirs.
Baldrey attrapa un crapaud calamite, (Ndt : En anglais Natter-Jack, en latin Bufo calamita variété devenue rare aujourd’hui) l’enfouit dans son giron et attendit qu’il pourrisse jusqu’à la colonne vertébrale. Ensuite elle retira les os au dessus d’un cours d’eau, à minuit. Les forces surnaturels l’élevèrent au dessus de l’eau, et elle s’initia elle-même en disant : « Maintenant Tu es Une Sorcière ». Ainsi Baldrey fût investie du pouvoir de surveiller et lier les animaux comme les hommes, de tuer sans maladie, de voir dans le noir comme un animal et de conduire dans la boue là où les autres véhicules se seraient embourbés.
Baldrey raconte que son mari, Dola, s’enfuit avec une autre femme, Neoma Cason, et qu’ils partirent vivre dans un village situé à 16 miles de distance. Par des procédés magiques, elle l’obligea à retourner vers elle en marchant à reculons tout le long du chemin. D’après certaines informations, ceci à été reporté par quatre personnes.
Ensuite, Baldrey voulut prendre sa revanche sur sa rivale. Elle prit une mèche des cheveux de Cason et les brûla durant le rituel destiné à la maudire. Quand elle apprit ceci, Carson fût terrifiée et demanda de l’aide à un Sorcier pour annuler la malédiction. Il répondit que pour cela, elle devait se procurer les cendres de ses cheveux, ce qui, bien sûr, était impossible. Condamnée, ses forces déclinèrent et elle mourût peu de temps après. Baldrey accompagnât ses funérailles et jeta les cendres de ses cheveux sur le cercueil tandis qu’il était descendu en terre.
Ils y avaient d’autres moyens pour les aspirants Toad-Witches de récupérer les os du crapaud pour l’initiation. Les crapaud morts étaient placés dans une fourmilière pour être nettoyés jusqu’aux os. Les os étaient ensuite repris et jeté à minuit dans une eau coulant du nord au sud. Ceux qui remontaient le courant en flottant étaient magiques. (le nord est traditionnellement associé aux Arts Noirs). Ces os étaient souvent portés en amulettes et enveloppés dans des sachets, spécialement pour les charmes agissant sur les chevaux.
L’acquisition du pouvoir d’épier et de tuer requérait parfois neuf crapauds qu’on laissait mourir, attachés tous ensemble avec des ficelles. Le pouvoir était acquis quand les crapauds avaient été brûlés.
W
Monique Wilson
Monique Wilson
- Spoiler:
- Sorcière anglaise de l’époque contemporaine, plus connue sous le nom de Lady Olwen, grande prêtresse de Gérald Gardner, le fondateur de la tradition gardnérienne. Au cours de l’année 1963, elle initie Raymond Buckland à la Sorcellerie ; Buckland qui devient le représentant de la tradition gardnérienne aux Etats-Unis.
A la mort de Gardner, survenue en 1964, Monique Wilson et Patricia Crowther furent désignées comme les exécuteurs testamentaires de ses biens, héritant ainsi de son musée de la Sorcellerie (The Witches’ Mill, le Moulin des Sorcière) situé à Castletown sur l’île de Man, de sa collection d’épées, de dagues et d’objets rituels, de ses notes et papiers personnels et des copyright de ses ouvrages. Pendant quelques années, Wilson et son mari « Scotty », un ancien pilote, s’occupèrent des assemblées hebdomadaires du coven au cottage de Gardner, à Castletown, de faire fonctionner le musée et de maintenir la correspondance avec les des sorciers du monde entier.
Par la suite, Wilson vendit le musée à Ripley’s International. Un mouvement qui lui valut la désapprobation de nombreux sorciers et sorcières. Ripley dispatcha les collections du musée entre le Canada et les Etats-Unis, en incluant son propre musée, le Ripley’s Museum Of Witchcraft And Magic, situé à Fisherman’s Wharf, à San Francisco. Beaucoup de gens trouvèrent que l’exposition était scandaleuse, dégradait l’image de la Sorcellerie et que cela ne rendait pas hommage à la collection possédée par Gardner.
Re: L'ENCYCLOPÉDIE DES SORCIERS ET DE LA SORCELLERIE Numero2
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